Burundi : l’ONU dénonce les exécutions illégales, les cas de torture et les violences ethniques

Jeune Afrique

Près de 350 exécutions extrajudiciaires et quelque 650 cas de torture ont été enregistrés depuis le début de la crise en avril 2015, commis en majorité par des membres de la police et des services de renseignement, a annoncé l’ONU mercredi.

Dans un rapport présenté à Genève le 29 juin, le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a déploré « la détérioration tragique et massive des droits de l’homme au Burundi » depuis avril 2015.

« Les violations infligées au peuple burundais incluent les exécutions extrajudiciaires, les meurtres, les disparitions forcées, les arrestations arbitraires, les tortures et autres formes de mauvais traitements, dont les violences sexuelles », a déclaré le haut responsable devant le Conseil des droits de l’homme. « Les auteurs de ces violations et abus sont des membres des forces de sécurité et de renseignement », a-t-il ajouté.

650 cas de torture

Au total, les enquêteurs de l’ONU ont comptabilisé 348 cas d’exécutions extrajudiciaires en un an, entre avril 2015 et avril 2016, visant des membres de l’opposition et de la société civile opposés au troisième mandat du président, réélu en juillet dernier à l’issue d’un scrutin controversé.

Par ailleurs, le rapport dénombre au total 651 cas de torture, commis pour la plupart par des agents de la police et des services de renseignement, contre des membres de l’opposition et des civils suspectés d’être hostiles au régime.

Les policiers et des civils proches du pouvoir sont également pris pour cible puisque le rapport dénonce également 134 meurtres commis par des hommes non identifiés.

 

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