Bruxelles, le 28 Novembre2016.
En date du 26/11/2016, le parti au pouvoir et le gouvernement de facto de Bujumbura ont organisé des marches manifestations dans toutes les provinces du pays pour refuser la venue des 3 experts mandatés par la Commission des Nations Unies pour les Droits de l’Homme pour enquêter sur les violations graves des droits humains au Burundi. Les manifestants, convoqués de force et instrumentalisés par le pouvoir, ont versé dans une diatribe d’injures généralisées proférant une rhétorique xénophobe à l’endroit de la Belgique, du Rwanda, des Nations Unies et des opposants politiques en exil. La plateforme CNARED-GIRITEKA voudrait porter à la connaissance de la communauté nationale et internationale ce qui suit :
1. Le CNARED-GIRITEKA s’insurge contre ces propos injurieux, ce discours de haine à l’endroit des principaux partenaires du Burundi dont la Belgique et les Nations Unies, ainsi qu’un pays voisin, le Rwanda.
2. Le CNARED-GIRITEKA condamne sans réserve les accusations aussi graves qu’injustifiées et irresponsables du pouvoir de facto du Bujumbura de préparation d’un génocide au Burundi par la Belgique, le Rwanda, les Nations Unies et l’opposition politique burundaise en exil.
3. Ces propos traduisent le négationnisme devenu son cheval de bataille, du pouvoir criminel qui cache mal les intentions de la clique commandité par M. Pierre Nkurunziza qui a planifié de longue date ce génocide rampant qui risque d’entrer dans sa dernière phase si rien n’est rapidement fait pour l’en empêcher.
4. Le CNARED-GIRITEKA condamne cette attitude éhontée et irrespectueuse des principes des relations internationales qui régissent les Nations.
5. Le CNARED-GIRITEKA est profondément préoccupé par la sécurité des Belges, des agents des Nations Unies et des Rwandais résidant au Burundi ; ils peuvent être les premières cibles criminelles de l’apocalypse annoncée.
6. Ce genre des discours incendiaires est le plus souvent le point de départ, le catalyseur de la commission de l’irréparable, à savoir un génocide annoncé dans les différents rapports des organisations internationales de protection des droits humains (FIDH, Commission des Nations Unie contre la torture, etc.).
7. Le CNARED-GIRITEKA demande encore une fois à la Communauté internationale de sortir de sa léthargie et prendre sans délais les mesures qui s’imposent pour protéger la population burundaise en activant la résolution de l’Union Africaine qui préconise l’envoi de la MAPROBU et la résolution 2303 sur l’envoi de 228 policiers des Nations Unies. La mémoire du génocide rwandais est encore fraîche pour ne pas nous souvenir avec amertume qu’il a fait plus de 800000 victimes rwandaises.
8. Le CNARED-GIRITEKA demande par ailleurs à la Communauté internationale et aux autres partenaires du Burundi de ne pas se laisser décourager par les provocations répétitives et intempestives du pouvoir de Bujumbura, en soutenant notamment les Commissaires désignés par la Président du Conseil des Droits de l’Hommes. Ces derniers doivent démarrer incessamment leurs travaux, malgré le contexte difficile.
9. Le CNARED-GIRITEKA met toujours en avant une solution pacifique comme voie de sortie de crise, y compris celle de la négociation conformément à la résolution 2248 des Nations Unies, qui jusque-là reste lettre morte ; malheureusement, le régime de facto de Bujumbura continue à s’y oppose énergiquement ; ce blocage risque d’hypothéquer cette solution au profit d’autres voies qui risquent de causer plus de dégâts.
10. Le CNARED invite tous les burundais à rester solidaires et mobilisés pour combattre la dictature et la barbarie du pouvoir de facto de Bujumbura et de refuser les sollicitations divisionnistes qu’il entretien.
Pour le CNARED-GIRITEKA,
Pancrace Cimpaye
Porte-parole.