publié le Mercredi 23 novembre 2016 à 15:26

Siégeant à Genève, le Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies avait décidé de créer, pour une période d’un an, cette Commission d’enquête sur le Burundi lors de sa 33ème session, le 30 septembre dernier, afin de mener une enquête approfondie sur les violations et abus des droits de l’homme au Burundi depuis avril 2015. La résolution 33/24 du Conseil des droits de l’homme demande, également, à la Commission d’enquête d’identifier les auteurs présumés des violations et abus afin qu’ils rendent des comptes. C’est, donc, très clair que les Nations-Unies sont vent debout pour clarifier les massacres perpétués par Pierre Nkurunziza (notre photo).
Les membres de la Commission ont pour mandat d’entrer en contact avec les autorités burundaises et d’autres parties prenantes, en particulier, les organismes des Nations-Unies, la société civile, les réfugiés, le Bureau du Haut-Commissaire aux droits de l’homme (HCDH) présent sur le terrain au Burundi, l’Union africaine et la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, afin de fournir le soutien et l’expertise nécessaires en vue de l’amélioration immédiate de la situation des droits de l’homme et la lutte contre l’impunité.
La Commission d’enquête doit présenter un exposé oral au Conseil des droits de l’homme lors de ses 34ème et 35ème sessions, qui se tiendront, respectivement, en mars et juin 2017, ainsi qu’un rapport final lors d’un dialogue interactif, qui aura lieu lors de la 36ème session du Conseil en septembre 2017.
Qui sont les trois enquêteurs ?
Fatsah Ouguergouz a été juge auprès de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Arusha, Tanzanie), de 2006 à septembre 2016, et vice-président de cette Cour depuis septembre 2012. Il a été, officiellement, secrétaire de la Cour internationale de Justice (CIJ) et a occupé le poste d’expert indépendant sur la situation des droits de l’homme au Burundi, nommé par le Conseil des droits de l’homme, de 2010 à 2011.
Reina Alapini Gansu est avocate au barreau du Bénin, depuis 1986, et professeure de droit à l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin) depuis 2000. Elle est, actuellement, rapporteuse spéciale sur les droits de l’homme (depuis 2012) de l’Union africaine. Elle est, également, membre de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, depuis 2005, et membre de la Cour permanente d’arbitrage des Nations-Unies, depuis juillet 2011. Elle a, également, été membre de la Commission d’enquête internationale sur la violence post-électorale en Côte d’Ivoire (mai-juin 2011).
Françoise Hampson est professeur de droit international des conflits armés et des droits de l’homme à l’Université d’Essex. Elle a été experte indépendante au sein de la Sous-Commission des Nations-Unies pour la promotion et la protection des droits de l’homme, de 1998 à 2007. Françoise Hampson a plaidé dans de nombreuses affaires devant la Cour européenne des droits de l’homme, notamment, en ce qui concerne la Turquie.
Référence: http://afriqueeducation.com/politique/burundi_les_nations_unies_persistent_et_signent_en_nommant_les_membres_de_la_commission_d