Bruxelles, le 10 septembre2017
1. Le CNARED-GIRITEKA salue le rapport pertinent et salvateur de la Commission d’enquête des Nations Unies qui relève les crimes contre l’humanité commis par le pouvoir de facto de Monsieur Pierre Nkurunziza.
2. Les faits établis par le rapport sont véridiques et accablants. En effet depuis avril 2015, le pouvoir de Monsieur Pierre Nkurunziza impose dans le sang son troisième mandat illégal et illégitime. Ainsi plus de 2500 burundais ont été assassinés, environs 5% de la population ont pris la fuite, plus de huit milles sont sous les verrous pour des fins politiques, presqu’un millier de personnes portées disparues des centaines de cas de tortures, de viols et d’exécutions extrajudiciaires rentrent dans ce registre macabre.
3. Face à cette tragédie, le CNARED-GIRITEKA est surpris que le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine, Monsieur Smaïl Chergui s’en prenne à ce rapport d’enquête des Nations Unies et tente une diversion en proposant que la Cour Africaine des Droits de l’Homme s’occupe de ces crimes contre l’humanité commis au Burundi.
4. Le CNARE-GIRITEKA qui condamne le silence et l’inaction coupables de l’Union Africaine face à la tragédie qui sévit au Burundi depuis avril 2015, se pose cette question : « Où était cette Cour Africaine des Droit de l’Homme pendant que des rivières de sang coulent au Burundi depuis 2 ans ? Monsieur Smail Chergui voudrait-il occulter ces crimes contre l’humanité commis au Burundi ?»
5. Le CNARED-GIRITEKA condamne cette proposition du Commissaire Smaïl Chergui qui est un coup de poignard dans le dos des victimes de cette barbarie meurtrière du pouvoir de facto de Bujumbura ; le CNARED-GIRITEKA demande plutôt à la Cour pénale Internationale de La Haye d’entamer les enquêtes proprement dites afin que les auteurs des crimes contre l’humanité qui sont commis au Burundi répondent de leurs actes.
Pour le CNARED-GIRITEKA,
Pancrace Cimpaye