Ce dimanche 12 juin 2016 a eu lieu à Bruxelles une conférence publique organisée par la plateforme de l’opposition burundaise CNARED-GIRITEKA.
Dr Jean Minani, Président de cette organisation qui rassemble la majorité des partis et organisations politiques de l’opposition a, dans son mot liminaire, exposé la problématique burundaise qui peut se résumer en une seule phrase : “Un seul homme du nom de Nkurunziza, par son égoisme, hypothèque l’avenir de toute une nation : quelles sont les voies possibles pour s’en débarrasser?”
Cette phrase qui n’est qu’une formulation personnelle renferme toutes les idées émises, que ce soit de la par du conférencier ou des différents intervenants dans le public.
En effet, le public a compris que la crise actuelle est causée par un homme égoiste est têtu, qui veut rester éternellement au pouvoir et qui emprisonne et tue toute personne qui pourrait bloquer cette volonté diabolique. C’est pourquoi tous ses anciens collaborateurs sont en exil par peur d’être tués parce qu’ils ont osé, un jour, dire NON à l’aventure suicidaire!
Sur ce point de vu, un témoignage de l’ancien porte-parole de Nkurunziza, M. Leonidas Hatungimana a retenu l’attention du public. Nkurunziza s’appuyait et 
s’appuie toujours sur des généraux pour intimider tout le monde. Et gars à celui qui va lui dire ce qui est contre ses positions destructrices. Des détails sur ce témoignage vivant et riches pourront être entendus prochainement dans une vidéo qui sera postée incessamment.
Nkurunziza hypothèque l’avenir de toute une nation : le Burundi est actuellement le pays le plus pauvre du monde avec un taux de croissance économique de -7% contre un taux de croissance économique +7% au Rwanda voisin. La différence est très énorme. Le pays s’enfonce du jour au lendemain vers l’enfer mais Nkurunziza, sadique et égoiste qu’Il est, s’accroche, emprisonne et tue, installe une terreur et un terrorisme d’Etat, de telle sorte que tout le monde a peur. Même le deuil est interdit chez les cibles de Nkurunziza. Des citoyens burundais meurent en Occident et sont enterrés dans les pays voisins du Burundi. Les corps ne sont plus rapatriés au pays de leurs ancêtres ; Nkurunziza fait la terreur!
Comment alors peuvent les Burundais se débarrasser de ce “monstre”? C’est difficile mais c’est possible. Difficile parce que Nkurunziza a depuis 10 ans préparé la guerre. Il était conscient qu’il va s’accrocher et qu’il va mâter tous ceux qui seraient contre cette volonté diabolique. Ce qu’il fait maintenant est un plan concu depuis son retour du maquis. Selon le témoignage de son ancien porte-parole, Nkurunziza avait dit qu’il n’aime pas une victoire démocratique parce qu’elle lui impose de partager le pouvoir avec les vaincus alors qu’une victoire militaire vous laisse gérer le pays comme vous l’entendez. C’est pourquoi la victoire démocratique qu’il avait eue des urnes en 2005 ne suffisait pas, il fallait renforcer cette victoire par un terrorisme d’Etat qui fera que tout le monde ait peur de lui pour le laisser gouverner tel qu’il l’entend et parachever ainsi la révolution non achevée.
C’est pour cela que Nkurunziza n’entend pas aller aux négociations, il doit renforcer son armée et ses milices Imbonerakure et s’apprêter pour une guerre éventuelle.
Selon Charles Nditije, le Président de l’UPRONA non reconnu par le pouvoir, il ne faut pas se faire des illusions quant à la participation de Nkurunziza aux pourparlers d’Arusha, il faut chercher d’autres voies de le contraintre à s’assoir sur la table des négociations, il faut un équilibre de force.
Quant au Dr Jean Minani, Président du CNARED, il propose d’attendre un pour voir comment Nkurunziza va désobéir la Médiation et le monde entier pour tirer des lecons de plus. “En ce moment, toutes les voies de le combattre par tous les moyens y compris la prise des armes, seront ouvertes.” a-t-il martelé!
Anicet Niyonkuru
Secrétaire Exécutif du CNARED
