Montrer que la vie est devenue normale mais tuer toujours

Par Nixon Mandela

« Financer les tenanciers des bistrots et boite de Bujumbura, assurer la sécurité de leurs business, montrer qu’au Burundi la vie est Calme et redevenu normale.  C’est la nouvelle stratégie du despote Nkurunziza et ses sbires qui veulent redorer l’image du pays au près des experts qui visitent le pays tout en continuant la sale besogne de tuer sélectivement les jeunes manifestants.

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Fin stratège dans l’art “de tuer, faire disparaître et torturer” le despote de Bujumbura Pierre Nkurunziza et son cercle de sbires n’arrêtent d’inventer de stratégies de “Tuer dans l’anonymat, a l’insu surtout de cette communauté internationale dont les actions commencent a lourdement peser sur l’économie burundaise et donc a le trahir au prés de ces supporters qu’il avait réussi a convaincre qu’il est le tout puissant et incontournable pour la vie du Burundi et de son peuple.

Crier au secours a une communauté internationale indifférente.

Le Burundi commence sa descente en enfer avec la mort de l’enfant Komezamahoro (15 ans), exécuté par le policier Ayubu en pleine journée du 26 avril dans le quartier contestaire de Cibitoke. Depuis lors chaque matinée  présentait un lot d’assassinats dans les quartiers contestataires dont les habitants assistaient impuissants et avaient fini par s’habituer à ces découvertes macabres quasi – quotidiennes des jeunes manifestants dont les corps étaient retrouvés sur les avenues les mains et pieds liés par derrière; une technique empruntée par les services de renseignement de Nkurunziza  et ses miliciens Imbonerakure à la milice interahamwe. Mais Jusque là, ce décompte de quelques dizaines de morts n’alertait pas encore la fameuse communauté internationale alors que les familles des victimes alertaient sur un « plan génocidaire » de Nkurunziza.

Assassinat du 11/12 : deux effets

La  nuit du 11/12 décembre a été fatale pour les habitants des quartiers contestataires. Très tôt le matin  Nyakabiga, Musaga et Jabe s’étaient réveillés dans une torpeur sans nulle pareille en découvrant des centaines de corps de leurs jeunes gens tués et exposés sur les rues et avenues par des agents de la police et des militaires sous commandement du Col. Darius Ikurakure.

Le bilan des tueries de cette unique nuit a fait état d’environ 300 jeunes assassinés a bout portant. Mais ce bilan se serait révélé plus lourd car les habitants des faubourgs autour de Bujumbura ainsi qu’Amnesty International ont dénoncé un enterrement  intempestif, la même nuit de dizaines de morts dans de fosses communes. Selon une source militaire, les exécutant et en exposant ces centaines de morts sur les rues et avenues l’intention de pierre Nkurunziza et les exécutants de ses ordre était  de décourager les manifestants qui tendaient à transformer la manifestation en insurrection armée en leur démontrant une brutalité qui leur sera appliquée et ainsi arrêter  très tôt cette tendance.

Hélas pour Nkurunziza, l’effet contraire des morts du 11/12 est qu’ils ont montré aux organisations nationales et internationales de défense des droits de la personne humaine le caractère très violent et génocidaire de Nkurunziza et son gouvernement et attiré leur surveillance sur son comportement. Ainsi tous les rapports des de la Commission des Nations Unies aux Droits de l’homme et des organisations internationales comme International Crisis Groupe n’ont cessé de démontrer le caractère sélectif à tendance génocidaire des répressions du pouvoir de Bujumbura lesquels ont commencé à contraindre le gouvernement à s’asseoir avec l’opposition autour d’une table de négociations pour faire cesser les violences. Et nous y sommes !

Nouvelle stratégie : « Arrestations et disparitions nocturnes ».

S’étant juré de faire disparaître ses opposants et manifestants comme « Ifu y’Imijira » traduit comme une « farine éparpillée », un terme que Nkurunziza répète lors de tous ses discours populistes ; ce despote de Bujumbura et ses sbires n’ont pas arrêté les arrestations, assassinats, tortures et disparitions sélectifs des jeunes des quartiers contestaires. Mais tout cela doit se faire loin des caméras et des Smartphones pour éviter des alertes à l’ endroit des observateurs des droits de l’homme, des Nations Unies et de l’Union Africaine.  Et du coup, la stratégie semble avoir joué en sa faveur.

« Vous entendrez les experts et les officiels dire que les choses semblent être mieux quand des jeunes comme Alain vont à la messe et ne rentre plus jamais à la maison » alertait un jour un agent de la société civile burundaise.

Jeune ligoté
Emmanuel Bizimana : arrêté et torturé par les agents de la SNR alors qu’il rentrait d’une messe.

Ainsi sa machine à tuer, y compris des agents de la police, des agents des services de renseignement et des Imbonerakure vont se cacher les nuits et soirs dans des coins non – éclairés des quartiers tel un lion qui attend une proie pour surprendre, arrêter, tuer ou faire disparaître des jeunes habitants des quartiers contestataires. Emmanuel Bizimana est un jeune de Mutakura arrêté et torturé par les agents de la SNR en civile alors qu’il rentrait d’une messe. Sa famille ne sait pas encore s’il est vivant ou mort car ayant été emmené vers une destination inconnue. Quant

Jeune blessé par Barugoti
Alain Karenzo , battu et blessé à la machettes par les miliciens Imbonerakure alors qu’il rentrait chez lui à Kinindo

à Alain Karenzo , il est tombé dans une embuscade des jeunes miliciens armés qui l’ont battu et blessé à la machettes alors qu’il rentrait chez lui à Kinindo un quartier au Sud de la Capitale Bujumbura.

Les habitants des provinces frontalières avec la grande forêt de la Kibira rapportent sur un rythme quasi – quotidien des nouvelles tombes découvertes alors qu’ils n’ont perdu personne sur leur colline ou environs.

« Nous entendons des vrombissements de moteurs de voitures qui viennent, s’arrêtent pendant une cinquantaine de minute et repartent après. Le matin nous voyons des tombe avec des terres retournées alors que nous n’avons vu personne venir enterrer une personne », a témoigné sous condition d’anonymat un habitant de Bukeye a Muramvya.

C’est donc cela la nouvelle stratégie pour la quelle a opté le dictateur – pasteur et envoyé de Dieu de Bujumbura et ses sbires. « Tuer et Cacher » et « Financer les tenanciers de bistrots et boites de nuits. Que les gens et surtout les rares expatriés voient et rapportent que la vie et redevenue normale »

Mais dans les quartiers contestataires et à Mugamba le calvaire des habitants continue sans secours puisque « Tout va très bien », selon les tenants du pouvoir criminel et  sadico-synique de Bujumbura.