- En juin 2017, après la soit-disante retraite des partis politiques à KAYANZA, organisée sous les auspices de M. Monsieur Édouard NDUWIMANA, sous le chapeau de l’Ombudsman burundais, le CNARED-RITEKA avait dénoncé à l’époque cette activité qui visait à distraire et à tromper l’opinion nationale et internationale qu’il y avait une amorce de dialogue avec l’opposition politique intérieure.
- Nous doutions même de ses capacités et de sa bonne foi à conduire objectivement un tel processus, lui, le très tristement célèbre ancien Ministre de l’intérieur, qui s’est illustré dans le démantèlement des partis politiques, la destruction du tissu associatif, la fermeture des médias privés et la réduction des espaces et des libertés publics au Burundi. Quel crédit, quelle confiance peut-on accorder à ce serviteur zélé du pouvoir illégal et illégitime de Bujumbura?
- Aujourd’hui, M. Nduwimana redouble d’ardeur en organisant plusieurs rencontres avec les partis politiques d’opposition qu’il a démantelés lui-même, au motif fallacieux qu’il va leur permettre de se réunifier ou de se regrouper en coalitions. En retour, il leur demande de produire un document de sortie de crise communément partagé avec le pouvoir criminel de Bujumbura.
- C’est dans ce cadre que deux acteurs politiques et deux partis politiques viennent de sortir ensemble une déclaration portant sur leur vision commune des voies de sortie de la crise. Il s’agit du FNL-Amizero, de l’UPRONA-Amizero (qui légalement n’ont jamais existé), du MRC et du PARENA, respectivement représentés par MM. Agathon Rwasa, Evariste Ngayimpenda, Juvénal Ngorwanubusa et Zénon Nimubona. Fort heureusement, (quoique tardivement), nous apprenons qu’eux-mêmes viennent de se rendre compte de la supercherie de M. Nduwimana Edouard.
- Au moment où le peuple burundais attend avec impatience le démarrage effectif de véritables négociations inclusives à même de remettre le pays sur la voie de la stabilité et le retour à l’état de droit, le CNARED-GIRITEKA constate que le pouvoir de Bujumbura, par l’intermédiaire de son homme à tout faire, use de manœuvres visant à torpiller le processus des négociations d’Arusha, par la constitution d’une opposition parallèle et “pirate” dite interne.
Face à ces agissements visant à saboter le processus des négociations inclusives et sans condition, engagé à Arusha, sous la Médiation – Facilitation de la Communauté de l’Afrique de l’Est, le CNARED-GIRITEKA voudrait porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale ce qui suit :
- Le CNARED-GIRITEKA condamne sans réserve les manœuvres et les tricheries éhontées de M. Nduwimana Edouard qui sont indignes d’un Ombudsman et contraires aux missions qui sont attachées à cette fonction, conformément à l’article 237 de la Constitution.
- Les négociations inclusives d’Arusha doivent avoir lieu entre le pouvoir et ses satellites d’une part, et la véritable opposition en lutte pour le rétablissement de l’Etat de droit à travers le respect de l’Accord d’Arusha et la Constitution qui en est issu d’autre part. Monsieur Edouard Nduwimana vient de prouver à la face du monde que c’est un militant zélé au service des seuls intérêts du CNDD-FDD et de son patron et qu’il faut le traiter comme tel.
- Les entités politiques en création sous la houlette de M. Nduwimana doivent être considérées comme des émanations du pouvoir de facto de Bujumbura et par conséquent comme ses acolytes acquis à sa cause. Ils ne peuvent en aucun cas constituer une alternative à une véritable opposition, encore moins à la plate-forme politique CNARED.
- Nous interpellons tous les politiciens burundais qui se laissent manipuler par le pouvoir en place de se ressaisir et d’œuvrer pour un retour consensuel de l’Etat de Droit.
- Nous en appelons à la Facilitation conduite par Son Excellence le Président Benjamin Mkapa de couper court à ses manœuvres dilatoires qui n’ont d’autres finalités que le sabordage et le refus des négociations inclusives avec la véritable opposition.
- Un message clair et ferme devrait être adressé rapidement au pouvoir de facto de Bujumbura pour interdire et condamner toute démarche parallèle, tendant à arrêter un autre agenda des négociations et ses propres parties prenantes aux négociations.
- Nous demandons encore une fois aux dirigeants de la Communauté Est Africaine, à l’Union Africaine, aux Nations Unies et aux autres partenaires de prendre des mesures coercitives pour contraindre le régime de Bujumbura à prendre part aux négociations et ce, sans conditions.
- Une convocation rapide d’une session de véritables négociations avec les vrais protagonistes couperait court à ses spéculations et redonnerait espoir au peuple burundais en proie à des exactions de toutes sortes, à la peur, au désespoir et à une misère sans nom.
Fait à Bruxelles, le 16 octobre 2017
Pour le CNARED-GIRITEKA
Pr. Charles NDITIJE
Président.