Discours du Président du CNARED Giriteka à l’occassion du 55ème annif de l’assassinat de Rwagasore

55ème ANNIVERSAIRE DE L’ASSASSINAT DU PRINCE LOUIS RWAGASORE :

    DISCOURS DU PREDISENT DU CNARED-GIRITEKA.

(Bruxelles, le 13 Octobre 2016).

 

Mes chers compatriotes,

Chers amis du Burundi,

Mesdames et Messieurs,

 

  1. Le 13 octobre 1961, au bord du Lac Tanganyika, le Prince Louis Rwagasore était assassiné. Ce jour-là ce digne fils de la nation burundaise disparaissait ! Une icône de la paix, de la concorde et de la tolérance trépassait laissant le Burundi dans un deuil profond et dans une incertitude pesante. Cependant son Altesse Le Prince Louis Rwagasore nous a laissé un héritage inestimable : L’INDEPENDANCE DU BURUNDI! Oui, pour l’autonomie et l’indépendance du Burundi, Rwagasore a donné sa vie ! Oui, pour l’honneur et la dignité du peuple burundais, Rwagasore a donné son sang ! Oui, pour un Burundi paisible, heureux et prospère pour tous les burundais, Rwagasore a fait le don de sa vie! Pour un Burundi dirigé par ses propres fils et filles, Rwagasore a fait le sacrifice suprême !
  2. Hélas ! En ce moment de la célébration du 55ème anniversaire de l’assassinat du héros de l’indépendance du Burundi, j’ai une boule dans la gorge car le peuple burundais est rongé par un tas de questions : les hommes et les femmes qui se sont arrogés de force le droit de présider aux destinées du Burundi sont-ils des patriotes burundais ? Ces hommes qui ont déjà massacré plus de 2000 burundais depuis le 26 avril 2015, ont-ils visité un jour le contenu du discours historique du héros de notre indépendance? Ces hommes qui ont déjà envoyé dans des camps de réfugiés plus de 500 milles burundais sont-ils au courant de la pensée profonde de notre père de l’indépendance ? Ces hommes qui ont déjà envoyé plus de 2000 prisonniers politiques derrière les barreaux, ont-ils le sens de la tolérance que prônait le Prince Louis Rwagasore ? Certainement pas.
  3. Aujourd’hui, la douleur du peuple burundais n’est pas seulement d’avoir perdu le père de l’indépendance du Burundi, mais aussi et surtout, d’avoir, en ce moment précis, à la tête du Burundi des prédateurs plus cruels que le colonisateur d’hier. Au moment où le Prince Louis Rwagasore prône «  la courtoisie, la tolérance, le respect d’autrui et la concorde », le pouvoir de facto de Monsieur Pierre Nkurunziza met en place une milice IMBONERAKURE, déchaine une partie des corps de défense et de sécurité contre toute voix discordante. Pour le Prince Rwagasore la tache exaltante de tout dirigeant burundais est de créer «  un Burundi paisible, heureux et prospère pour tous», pour Monsieur Pierre Nkurunziza et son entourage sa tache exaltante est la création d’un Burundi plein de veuves, de veufs, d’orphelins et de prisonniers politiques ; pour eux, le Burundi est devenu une propriété privée des seuls membres du CNDD-FDD, les autres n’ont qu’à prendre le chemin d’exil ! NGO HASIGAYE HARI UBWOKO BUBIRI BW’ABARUNDI : ABENEGIHUGU N’ABANYAGIHUGU !

 

Mes chers compatriotes,

Chers amis du Burundi,

Mesdames et Messieurs,

 

  1. La fierté d’un pays indépendant, reste la possession des corps de défense et de sécurité professionnels et républicains! La fierté d’un pays indépendant c’est sa prospérité économique ! La fierté d’un pays indépendant, c’est son ouverture sur le monde ! La fierté d’un pays indépendant, c’est l’éducation de sa jeunesse ! Malheureusement tous ces attributs de la fierté d’un Etat libre sont mis à rude épreuve. A titre d’exemple les forces de défense et de sécurité sont en train d’être détruites ou utilisées contre le peuple burundais. Les rivières de sang des burundais qui coulent à flots est une preuve évidente que les forces nationales chargées de la protection du peuple burundais ont démissionné. Pour ce faire le CNARED-GIRITEKA demande aux Nations Unies une force d’imposition de la paix et de protection des burundais. Le chapitre VII de la charte des Nations Unies doit être d’application sur le Burundi dans les meilleurs délais. Et quand un pays indépendant est rendu à une situation où il doit recourir à l’intervention d’une force étrangère pour protéger son peuple, c’est que les gardiens de notre indépendance ont lamentablement failli à leur mission. Disons-le haut et fort : MONSIEUR PIERRE NKURUNZIZA ET SON EQUIPE ONT TRAHI LE HEROS DE L’INDEPENDANCE. MONSIEUR PIERRE NKURUNZIZA ET LES SIENS ONT BRADE NOTRE INDEPENDANCE.MONSIEUR PIERRE NKURUNZIZA ET SA GALAXIE SONT COUPABLES DE HAUTE TRAHISON.ET TOT OU TARD, ILS DEVRONT EN REPONDRE DEVANT LES JURIDICTIONS COMPETENTES.

 

Mes chers compatriotes,

Chers amis du Burundi,

Mesdames et Messieurs,

 

  1. Pourquoi le CNARED-GIRITEKA demande l’application du chapitre VII au Burundi, dans sa lettre qu’il a adressée au Secrétaire Général des Nations en date du 5 Octobre 2016 ? Pourquoi le CNARED-GIRITEKA demande à la Cour Pénale Internationale d’accélérer la procédure des poursuites judiciaires contre les présumés auteurs des crimes odieux que connaît le Burundi depuis le 26 avril 2015 ? Pourquoi le CNARED-GIRITEKA entend, en collaboration avec les autres forces vives de la nation burundaise, faire un sit-in devant les bureaux de la CPI et une marche-manifestation devant cette même juridiction pour réclamer la justice pour les victimes de la folie meurtrière du troisième mandat illégal?
  2. La réponse à ce chapelet de questionnements se trouve dans la décision grave que vient de prendre le pouvoir de facto de Monsieur Pierre Nkurunziza de retirer le Burundi du statut de Rome de la Cour Pénale Internationale. La réponse à cette série de questions est à chercher dans les mobiles qui viennent de pousser ce pouvoir illégal de Bujumbura de légaliser la milice IMBONERAKURE. Cet instrument de répression et d’exécutions extrajudiciaires est désormais devenu le « Corps des Volontaires Nationaux du Burundi ». La légalisation de cette machine à tuer présage une catastrophe au Burundi. Ils ont raison les enquêteurs des Nations Unies de signaler une menace d’un génocide qui plane sur le Burundi.
  3. Le CNARED-GIRITEKA condamne cette décision malheureuse de retirer le Burundi du statut de Rome de la CPI ; ce retrait prouve explicitement que le pouvoir illégal de Bujumbura reconnaît sa responsabilité dans les crimes contre l’humanité commis depuis le 26 avril 2015 et redoute de ce fait des poursuites judiciaires y afférentes. Ce retrait du Burundi de la CPI est un aveu de culpabilité évidente. Monsieur Pierre Nkurunziza pense, à tort, que ce retrait lui assure l’impunité et lui donne carte blanche pour continuer à tuer. C’est cette même perspective qui vient de le pousser à suspendre le Bureau des Nations Unies pour les Droits de l’Homme à Bujumbura. C’est pour les mêmes raisons qu’il vient de déclarer que la Résolution HRC33 du Conseil des droits de l’homme ne sera pas applicable au Burundi. Pour lui, la résolution HRC33 doit subir le même sort que la résolution 2303 du Conseil de Sécurité de l’ONU. Finir à la poubelle !

 

Mes chers compatriotes,

Chers amis du Burundi,

Mesdames et Messieurs,

 

  1. Les décisions catastrophiques et suicidaires que le pouvoir de facto de Monsieur Pierre Nkurunziza vient de prendre isolent le Burundi sur la scène internationale. Ce pouvoir est en train de transformer le Burundi en une vaste prison où cohabite le terrorisme d’Etat, le silence radio, la misère, la haine ethnique et les fosses communes. Nous n’acceptons pas que le Burundi de Rwagasore passe d’un Etat moderne indépendant à un Etat-Voyou – Prison. Le CNARED-GIRITEKA fait une promesse solennelle de rétablir le Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale au Burundi aussitôt que le pouvoir illégal de Monsieur Pierre Nkurunziza tombe.

 

Pour mener à bien ce combat, je vous exhorte tous de vous joindre au CNARED-GIRITEKA, prochainement, devant les bureaux de la CPI pour crier haut et fort un message de détresse ! Je vous exhorte tous de vous joindre au CNARED-GIRITEKA, prochainement, devant les bureaux des Nations Unies à New York pour crier haut et fort un message de détresse ! Je vous exhorte tous à vous joindre au CNARED-GIRITEKA devant les bureaux du Haut-Commissaire des Droits de l’Homme à Genève pour crier haut et fort le message de détresse du peuple burundais.

Ensemble pour ce cri de détresse du peuple burundais, voilà la manière de sauvegarder l’héritage du héros de l’indépendance, le Prince Louis Rwagasore.

  1. Avant de quitter cette tribune, je vous invite à méditer sur le droit de révolte que nous confère l’alinéa 3 du Préambule de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Cet alinéa dispos (je cite):« Considérant qu’il est essentiel que les droits de l’homme soient protégés par un régime de droit pour que l’homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l’oppression…». Allez chez vous, méditez !

 

(Avant de clôturer mon propos, je vous demanderais de vous lever et observer une minute de silence en mémoire de toutes les victimes du troisième mandat illégal de Monsieur Pierre Nkurunziza, spécialement en mémoire de cette famille du journaliste Nkezabahizi christophe qui a été massacrée par la garde personnelle de Monsieur Pierre Nkurunziza le 13 octobre 2015).

 

QUE VIVE L’INDEPENDANCE DU BURUNDI !

QUE VIVE LA MEMOIRE DU PRINCE LOUIS RWAGASORE !

QUE VIVE LE BURUNDI  UNI ET RECONCILIE!

QUE VIVE LE CNARED-GIRITEKA !

 

JE VOUS REMERCIE.

 

Pour le CNARED-GIRITEKA,

 

Hon. Dr Jean Minani

Président.