La journée des communiqués

Iwacu

La 1ère journée de cette seconde session des pourparlers inter burundais à Arusha aura été marquée par des communiqués, habituellement publiés à la fin des travaux.

Des panelistes

Des panelistes

D’abord celui du Cnared Gir’Iteka, pointant du doigt le gouvernement et le parti au pouvoir de vouloir saboter ce dialogue, malgré du facilitateur. « Malgré le radicalisme du pouvoir de Bujumbura qui ne veut pas négocier avec son opposition réelle représentée par le CNARED, le Facilitateur Benjamin Mkapa a essayé de forcer en invitant des membres du CNARED à l’insu du pouvoir de Nkurunziza».

D’après ce communiqué du Cnared, la facilitation avait refusé d’inviter le Cnared comme entité, pour ne pas bloquer le gouvernement, mais a donné des invitations individuelles à certains membres de son directoire.

«Cédant à la pression de Bujumbura malgré les promesses faites au CNARED, le Facilitateur n’a pas invité certains des « indésirables » du pouvoir mais a fermé les yeux sur la personne de Dr Jean Minani et de certains frondeurs », précise ce communiqué. Qui ajoute que le facilitateur a aussi, à la dernière minute, pris le risque d’inviter certains membres influents du Mouvement Halte au 3ème mandat dont Pacifique Nininahazwe et Armel Niyongere.

Pourtant, selon ce communiqué, la délégation du gouvernement est sortie de la salle de réunion en s’apercevant de la présence de certaines personnes. « Le grand constat est que le pouvoir Nkurunziza ne déteste pas le CNARED comme tel, mais plutôt les personnalités qui connaissent mieux Nkurunziza et son pouvoir », en déduit ce communiqué. Signé Anicet Niyonkuru, secrétaire exécutif du Cnared, il conclut que rien de bon ne sortira de cette deuxième session.

Des invitations décriées…

Dans la foulée, un autre communiqué de presse condamnant la présence de certains invités à cette session a été publié. Pas par le Cndd-Fdd, comme on pouvait s’y attendre, mais par « les partis politiques ayant et / ou accepté les résultats des élections de 2015. »

Les signataires sont le FNL, FROLINA, PIEBU, RADEBU et Sahwanya FRODEBU Nyakuri Iragi rya Ndadaye, et concerne le refus de participation au 2eme round du dialogue inter burundais. « Les partis, ont été désagréablement surpris que les responsables des crimes contre les droits de l’homme avaient été invités, en violation des résolutions des Nations Unies 2245 et 2269. »

Ces crimes sont le mouvement insurrectionnel d’avril, mai, le coup d’Etat du 13 mai 2015, l’attaque des camps militaires du 11 décembre 2015. Ces partis constatent également une participation des organisations de la société civile, alors qu’il s’agit d’un dialogue à caractère politique.

Ils constatent également que certains partis politiques qui avaient participé aux élections de 2015 et qui avaient participé au 1er round de ce dialogue n’ont pas été invités (PMP, MSP Inkinzo, FNL Iragi rya Gahutu Remy, PRP, RPB Nturenganywe).

Ces partis précisent a la facilitation qu’ils ne sont ni au gouvernement, ni ses alliés. «Ils préviennent qu’ils ne participeront pas à cette deuxième séance du dialogue interburundais tant que ces irrégularités relevées dans ce communiqué n’auront pas été corrigées».

Référence: http://www.iwacu-burundi.org/la-journee-des-communiques/