Après deux années de massacres quasi quotidiens et de sévices inhumains imposés à la population par le régime dictatorial de Pierre Nkurunziza, le peuple burundais subit actuellement une crise économique sans précédent. Depuis des mois, tous les indicateurs économiques sont au rouge, le dernier en date étant le manque de carburant. La population rapporte « un chaos total » partout dans le pays, surtout à Bujumbura où automobilistes, taxis et transports en commun peinent à trouver un seul litre d’essence. Les conséquences sont nombreuses. En plus du prix de transport, celui des denrées alimentaires monte en flèche, les entreprises, petites et moyennes, ne trouvent plus de carburant pour faire fonctionner les générateurs nécessaires à la production de l’électricité pour suppléer à l’incurie de la REGIDESO, elle-même quasi en faillite. Même la Brarudi, vache à lait du pouvoir, fonctionne à moitié. Bientôt, ce sont tous les secteurs socio-économiques du pays qui seront paralysés.
CNARED-Giriteka est conscient des conséquences économiques désastreuses sur une population burundaise déjà durement affectée par les agissements du gouvernement despotique de Pierre Nkurunziza. Face à ce calvaire qui lui est imposé, le peuple burundais oppose une résilience hors du commun. Mais pour combien de temps va-t-il supporter ce supplice? Certes, le sacrifice est déjà lourd, mais la liberté n’a pas de prix. C’est en restant fort et solidaire face à l’adversité que les peuples meurtris en viennent à bout des dictateurs.
CNARED-Giriteka rappelle que des négociations sans condition, dans le strict respect des Accords d’Arusha et de la Constitution qui en résulte, sont la seule voie de sortie pacifique de la crise. Malheureusement, l’obstination maladive de Pierre Nkurunziza à s’accrocher et à pérenniser coûte que coûte une dictature au Burundi laisse peu d’espoir à la résolution pacifique de la crise, en l’absence d’une pression coercitive internationale.
Face à son entêtement, CNARED-Giriteka s’est déjà prononcé pour des sanctions immédiates, dont un embargo économique et sur les armes. Toutefois, les effets n’ont d’impacts que si les sanctions sont adéquatement ciblées. Or, pendant que les burundais sont touchés de plein fouet, les élites du parti CNDD-FDD au pouvoir, indifférents aux supplices du peuple, profitent du chaos pour s’en mettre plein les poches à travers le marché parallèle et la corruption. De même, pour calmer la grogne montante au sein de sa milice Imbonerakure – dont la plupart des membres à la base sont également affectés – le parti CNDD-FDD lui a donné des outils dissuasifs pour arnaquer et rançonner la population civile sans défense. Évidemment, à force de presser, le fruit ne donne plus de jus : les burundais saignés à blanc depuis deux ans n’ont plus de moyens de nourrir ce système pourri et gangrené.
Ainsi, bien qu’il soutienne le durcissement à l’encontre de ce régime anticonstitutionnel CNARED-Giriteka rappelle que, pour être efficaces, les meilleures sanctions devraient comporter également des mesures politiques et diplomatiques qui frappent d’abord et avant tout le cercle proche de Pierre Nkurunziza. CNARED-Giriteka est prêt à coopérer avec les amis du Burundi pour identifier ces mesures ainsi que les personnes physiques et morales dont l’impact serait significatif contre ce régime pourri de Bujumbura.
Equipe Communication du CNARED-GIRITEKA