Bruxelles, le 15 novembre 2017
Le CNARED-GIRITEKA vient d’apprendre avec consternation, la convocation par la Facilitation d’une dernière session des pourparlers inter-burundais à Arusha du 26 novembre au 8 décembre 2017.
- Cette convocation étrange coïncide avec l’annulation unilatérale d’une réunion de consultation avec le CNARED qui avait été proposée par la Facilitation, les 18 et 19 novembre 2017.
- Le CNARED-GIRITEKA apprend que cette session aurait pour objet de rapatrier le processus des pourparlers au Burundi. Ce rapatriement implique que la Facilitation va mettre ce processus entre les mains de Monsieur Pierre Nkurunziza, celui-là même qui vient de décréter le 24 Octobre 2017, l’enterrement de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi et la mise en place d’une nouvelle constitution qui lui garantit une présidence jusqu’au moins en 2034.
- Bien plus, cette session semble être destinée exclusivement à des gens triés sur le volet et qui ont déjà reçu des invitations au moment où les membres du CNARED et d’autres en sont exclus ; ce qui tranche avec le principe d’inclusivité et ne respecte pas les engagements pris par la Facilitation, lors des rencontres qu’elle a eues avec le CNARED.
- En conséquence le CNARED-GIRITEKA refuse de participer à cette session qui va consacrer la mort définitive de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi, socle de la cohabitation pacifique et de la réconciliation qui avait stabilisé le pays pendant plus d’une décennie.
- Le CNARED-GIRITEKA demande par la même occasion à la communauté internationale, plus précisément aux Nations Unies, à l’Union Européenne, à l’Union Africaine, à la Communauté de l’Afrique de l’Est, etc. de ne pas cautionner cette énième descente aux enfers du Burundi.
- Le CNARED-GIRITEKA demande spécialement aux bailleurs de fonds de ne pas financer cette messe de requiem pour l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi.
- Le CNARED-GIRITEKA invite toutes les forces vives de la Nation burundaise, sans exclusive, à s’unir et à se préparer pour une longue marche vers la liberté et le recouvrement de l’état de droit au Burundi.
Pour le CNARED-GIRITEKA,
Pancrace Cimpaye
Porte-Parole.