DÉCLARATION RELATIVE AUX MASSACRES DES RÉFUGIÉS BURUNDAIS EN RDC

 

 A la veille de la présentation du rapport des Nations Unies à Genève sur les crimes contre l’humanité commis au Burundi depuis avril 2015, l’armée congolaise appuyée par l’armée burundaise et la milice Imbonerakure déguisées en armée congolaise, viennent de massacrer des réfugiés burundais dans le camp de Kamanyola, à l’Est de la République Démocratique du Congo, faisant 31 morts et plus de 180 blessés.

  1. Les images de ces victimes montrent la cruauté et la barbarie avec laquelle ils ont été sauvagement massacrés et traduisent à suffisance la haine  et l’inhumanité qui habitent ces hors-la-loi.
  2. Le CNARED-GIRITEKA présente ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes, aux rescapés qui ont assisté à ce carnage et à tous les réfugiés burundais traumatisés par ces horreurs.
  3. Le CNARED-GIRITEKA condamne avec la dernière énergie ce crime innommable commis par le gouvernement congolais en intelligence avec le gouvernement de facto de Bujumbura.
  4. Le CNARED-GIRITEKA rappelle que tout récemment, le même Gouvernement congolais avait rapatrié de force des centaines de réfugiés burundais qui ont été livrés aux atrocités du tristement célèbre Service National de Renseignement de Monsieur Pierre Nkurunziza.
  5. Le massacre des réfugiés et le rapatriement forcés par le Gouvernement congolais des Burundais, qui ont fui le régime criminel de Bujumbura, est constituent un crime inacceptable que le monde entier et spécialement le HCR doivent condamner sans réserves.
  6. Des informations dignes de foi font état de centaines de réfugiés Burundais qui croupissent injustement dans les cachots congolais, le CNARED-GIRITEKA demande aux Nations Unies de suivre de près cet emprisonnement arbitraire de nos exilés et plaider pour une libération immédiate et sans condition.
  7. Le CNARED-GIRITEKA invite tous les Burundais et d’autres citoyens du monde épris de paix et du respect du droit à la vie d’organiser des marche-manifestations, partout où c’est possible, devant les chancelleries congolaises pour condamner ce crime odieux et appeler la communauté internationale à agir sans délai pour que justice soit faite.
  8. Le CNARED-GIRITEKA rappelle à tous les autres Gouvernement de la Sous-région : la République Unie de Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya, le Rwanda et la Zambie, que les Burundais qui ont fui le pouvoir sanguinaire de M. Pierre Nkurunziza ne doivent pas être rapatriés de force, ni maltraités dans leurs camps. Ce serait une violation flagrante de la Convention de Genève et ajouter le drame au drame. Ils se doivent plutôt de  les assister et de les protéger davantage, d’autant plus que des sources concordantes et dignes de foi  nous renseignent que les escadrons de la mort de Bujumbura sont déployés dans leurs pays d’exil pour les y exécuter.
  9. Enfin, le CNARED –GIRITEKA demande à toutes les instances régionales et internationales habilitées et aux associations de défenses des droits humains de diligenter rapidement une enquête pour  que les commanditaires et les exécutants de ces crimes crapuleux soient traduits devant les juridictions compétentes et répondent de leurs forfaits.

Fait à Bruxelles,  le 16 septembre 2017

Pour le CNARED-GIRITEKA

Pr. Charles NDITIJE

Président.