Libérât Mfumukeko, S.G. de l‘EAC, se trouve dans le pétrin pour ses lourdes fautes de gestion et se fait victime !

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Dans un article publié sur le compte Facebook de Ikiriho.bi (site de la présidence du Burundi) le 26 aout 2016, il voulait nous faire croire qu’il y aurait « des réseaux de M. Sezibera Richard (ancien SG de l’EAC de nationalité Rwandaise) au sein de l’EALA [qui] comptent proposer un vote de non-confiance à l’égard de Mfumukeko Libérat ».

Pourtant, il ignore que l’EALA (East African Legislative Assembly) n’est pas manipulable comme l’est l’assemblée nationale burundaise et toutes les autres institutions illégales du Burundi. Il doit répondre à toutes ses magouilles et non chercher à se faire une victime ou accuser gratuitement les autres.

 

D’après notre source au sein du cabinet de Mfumukeko, ce dernier veut tout fomenter pour afin arriver à satisfaire son patron de Bujumbura. Mais, il craint pour son sort lors du conseil des ministres des affaires étrangères des pays de l’EAC (East African Community) qui se tiendra la semaine prochaine avant le sommet des chefs d’Etats de l’EAC, car il devra répondre à plusieurs accusations contre lui.

  1. Après trois mois seulement à son poste de SE, trois comités de l’EALA ont été chargés d’enquêter sur les abus du pouvoir. leurs rapports d’enquêtes lui fait peur déjà.
  2. Il y a eu également l’affaire des corruptions dans les marchés. Mfumukeko et sa clique au sein de l’EAC ont tenté d’annuler illégalement la décision du « Procurement Committee » en attribuant le marché de l’assurance-vie à la 3ème entreprise postulante qui affichait une perte sèche de plus de 200.000 $ sur le bilan de l’entreprise. Sachez donc que tout le Staff de l’EAC (EALA compris) n’avait pas de la couverture d’assurance-vie au moment de la mort de Hafsa Mossi (ancienne députée de l’EALA). Cela lui a été difficile à gérer jusqu’à présent.
  3. Il est accusé de faire de gaspillage des ressources de l’EAC dans les déplacements inutiles/personnels à Bujumbura pour recevoir des instructions et des formations en France et Ile Maurice.
  4. Il a nommé un officier professionnel de son choix aux fonctions réservées au personnel exécutif nommé par le sommet des chefs d’Etats. Pourtant, il y avait 3 députés qui auraient pu servir à ce poste.
  5. Il est accusé d’usurper les pouvoirs réservés au Conseil des ministres de la CAE (Communauté Est-Africaine) en fermant le département de la paix et la sécurité (DPS). Notre source nous a signalé que ce département a été ciblé par le régime de Bujumbura depuis le début de la crise du Burundi qui accuse les officiers de ce département de partialité et donc Mfumukeko fait ses devoirs d’ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire en fermant ce département à un moment inopportun comme celui-ci où le Burundi et le Soudan du Sud (membres de la CAE) sont en insécurité, en crises politiques et humanitaires.
  6. Il est aussi accusé de violer les règles et les règlements du personnel et d’usurper les pouvoirs réservés au Conseil des ministres de la CAE en mettant fin à des contrats du personnel professionnel. A ce propos, trois membres du personnel de l’EAC ont déjà poursuivi le SG pour avoir violé les traités, les règles et les règlements du personnel et en ignorant les conseils techniques du Conseil de la CAE, ainsi que le comité consultatif des Ressources humaines.

Et bien d’autres dossiers qui pèsent sur lui qui montrent son incapacité à honorer ses engagements à la tête du secrétariat général de l’EAC. Mais, au lieu de présenter sa démission, il cherche à pointer le doigt aux autres, ce qui ne lui sera pas favorable.

Autre chose est que notre source nous a fait également savoir qu’avec Ministre Léontine Nzeyimana, Mfumukeko a fait tout son possible pour licencier un burundais qui travaille au DPS parce qu’il est tutsi et que le gouvernement du Burundi l’accuse depuis longtemps d’être membre du MSD, et donc, dans l’opposition. Dommage que ce n’est pas dans ses prérogatives sauf s’il continue d’abuser de son pouvoir.

 

Il explique que c’est parce qu’il s’inquiète du retard des fonds des donateurs qu’il a diminué le personnel ou fermé le DPS ; mais, pourquoi n’a-t-il pas renvoyé tout le personnel en provenance du Burundi qui doit à l’EAC une somme de 13 millions de dollars (montant total des arriérées), y compris pour le dernier exercice financier ? Qu’en est-il du personnel au titre du Fonds de partenariat ou d’autres projets sans fonds ? Pourquoi n’ont-ils pas été renvoyés ? Toutes ses explications sont fausses, il est au service de Nkurunziza Pierre dont il est ambassadeur plutôt que d’être au service de toute la Communauté de l’Afrique de l’Est.

 

Tout en espérant qu’il prendra le plaisir de présenter lui-même sa démission avant que les autorités compétentes ne le fassent au cours des prochaines réunions (conseil des ministres et le sommet), et que la situation précaire qui prévaut au Burundi sera une des préoccupations de la communauté Est-Africaine, nous demandons au peuple burundais qui ont juré de défendre les textes fondamentaux de notre pays que sont la Constitution et l’Accord d’Arusha, de se réveiller et de s’unir comme un seul homme contre cette tyrannie de Nkurunziza et sa clique.

 

Par Blaise Baconib Nijimbere