On peut « Somaliser » le Burundi, pourvu que je reste au pouvoir !…

images (4)Egocentrique, égoïste et cupide de nature Nkurunziza reste sourd et muet à toute initiative nationale et internationale qui l’appelle à faire la paix avec ses opposants. Pour ses camarades du maquis qui le connaissent plutôt sous le sobriquet de « Mavoka» pour son amour excessif de l’avocat, Nkurunziza préférerait voir son pays réduit en territoire conquis par des chefs de guerre ou l’économie du pays réduite à l’age de la pierre plutôt que de céder le fauteuil présidentiel à quelqu’un d’autre.

« J’y suis arrivé par la volonté de Dieu et j’y reste ».

Espérons que cet « Etat Nation » ne se désintégrera par la seule volonté d’un homme dont ses proches et surtout  lui – même se dit être animé par une folie dès son jeune âge.

Depuis Avril 2015, le Burundi fait une descente douce et certaine vers l’enfer. Affirmer que la communauté internationale n’a pas ou n’assiste pas le Burundi pour sortir de l’imbroglio dans lequel le régime Nkuruziza l’a embourbé depuis Avril 2015 serait injuste envers celle-ci, après les différentes initiatives entreprises. Beaucoup de délégations, messages et envoyées spéciaux ont rencontré Pierre Nkurunziza sans résultat. L’argument avancé par le régime reste la souveraineté nationale. « Seul le peuple donne le pouvoir ».

images (8)De toutes les initiatives déployées pour aider le Burundi à revenir sur la voie de la paix. Une visite qualifiée de « délégation au plus haut niveau » composée de cinq chefs d’Etats Africains de ses paires africains pouvait aider à désamorcer la crise. Mais la visite aurait démontré encore une fois de plus la mégalomanie et l’arrogance du despote de Bujumbura. Ces derniers sont rentrés bredouilles car Nkurunziza et ses collaborateurs ont préféré distraire leurs hôtes en organisant des festins et tournées touristiques. Le pouvoir de Bujumbura n’a pas bougé d’un pas pour recevoir cette main lui tendue pour trouver une voie pacifique au nouveau conflit burundais.

En date du 13 Juillet alors que les Burundi et le monde entier avait son regard sur la Ville d’Arusha où le Médiateur William Benjamin Mkapa tentait de réunir l’opposition et la délégation de Nkurunziza pour un dialogue, l’assassinat téléguidé d’une éminente Députée de l’East African Legislative Assembly, l’honorable Afsa Mosi réputée très modérée est venu troubler l’espoir des Burundais. La délégation de Nkurunziza qui en avait boycotté l’ouverture a vite déclaré la suspension de sa participation et est rentrée daredare au sur Bujumbura.

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Deux jours avant l’ouverture officielle du 27ème Sommet des chefs d’Etats Africains, la délégation Burundaise a fait volte – face en faisant une annonce spectaculaire et historique d’un retrait du Burundi de ce sommet.

En même temps, Nkurunziza essaie de distraire ou détourner toute initiative de paix qui vise à aider le Burundi à sortir de la crise sanglante du 3è mandat ; sa machine à tuer, c’est – a – dire sa police et le Service National de Renseignement à sa solde n’arrêtent pas leur sale et macabre besogne en opérant des arrestations, disparitions et tortures des membres de l’opposition et autres jeunes soupçonnés à tort ou à raison d’être un anti 3ème mandat. Plus de 1150 personnes sont déjà mortes et ou portées disparues selon les organisations de défense des droits de l’homme. Des centaines de jeunes ont subi des tortures et autres traitements dégradants. Autour de 7000 jeunes manifestants sont entassés dans 13 prisons du Burundi dans des conditions inhumaines.

Jeune ligoté

Sur de la brutalité de sa police et Service Nationale de Renseignement, Nkurunziza reste persuadé que ni l’opposition ni cette communauté internationale, personne ne réussira à le déroger de sa présidence anti – constitutionnelle que l’opposition et la société civile burundaise combattent depuis le 26 Avril 2015. Il use de toutes les astuces pour bouder ou boycotter toute initiative qui vise à l’emmener au tour d’une table de négociation.

Mais entre temps, il prépare la guerre. Le chef d’Etat Major, en lieu et place du Ministre de la Défense a, la semaine dernière rappelé les militaires qui doivent suspendre leur congé et retourner dans leurs casernes. Selon des experts des questions militaires, ce genre de décision ne se prend qu’en temps de guerre.

D’un autre coté, l’opposition durci sa position, certains partis politique en arrivent à réclamer un embargo total contre le régime de facto de Bujumbura. Des groupes rebelles nés de la révolte populaire d’Avril 2015 Red – Tabara, le Forebu constitués de militaires ayant échappé à l’arrestation qui a suivi le coup d’Etat manqué du 13

/14 Mai 2015 et les Forces Nationales de Libération du Colonel Aloys Nzabampema recrutent, se renforcent et se positionnent dans Rukoko, Mugamba et la capitale Bujumbura.

 

Par Nixon Mandela